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Dйcembre 2004

 

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[1] V. Hugo sйjourna а Waterloo du 7 mai 1861 au 21 juillet (avec de nombreuses interruptions de ce sйjour) pour y йcrire le rйcit de la bataille et achever ainsi son roman. Il note, le 30 juin: «J'ai fini Les Misйrables sur le champ de bataille de Waterloo et dans le mois de Waterloo. »

[2] On connaоt le plaisir qu'avait Hugo de retrouver, ou d'inscrire son nom dans ses йcrits comme sur ses meubles – voir aussi Ugolin en III, 7, 2.

[3] Georgette aura le mкme «mot » dans Quatrevingt-treize.

[4] Chiffre peut-кtre authentique, mais йgalement symbolique pour Hugo dont la fille Lйopoldine s'йtait noyйe en septembre 1843. Les insurgйs de la barricade (en IV, 14, 1) seront aussi quarante-trois.

[5] V. Hugo note dans ses carnets, le 7 mai 1861: «Achetй un morceau d'arbre de verger oщ est incrustй un biscaпen = 2 Fr. »

[6] Walter Scott, Lamartine, Vaulabelle, Charras, Quinet, Thiers.

Dans l'йdition originale, Hugo avait йcrit: «… а l'autre point de vue par Charras ». C'йtait par sympathie envers un ami, son collиgue а l'Assemblйe nationale en 1848-1851, son compagnon d'exil а Bruxelles et son principal informateur par l'Histoire de la campagne de 1815: Waterloo, publiйe en 1857. Comme il le fait souvent; Hugo signale ses sources, si scrupuleusement suivies que le lecteur n'a pas а mettre en doute, pour l'essentiel, l'exactitude des faits ici mentionnйs.

[7] «Ce qu'il y a d'obscur ». L'expression complиte, «quid obscurum, quid divinum », se trouve un peu plus loin, et est citйe а plusieurs reprises dans le roman.

[8] Voir les carnets de Hugo (17 mai 1861): «Un sol marneux, glaiseux, visqueux dans les pluies, qui garde l'eau et fait partout des flaques et des mares. Comme Napolйon mettait pied а terre prиs de la Belle-Alliance et enjambait un fossй, un grenadier lui cria:

Prenez garde а ce terrain-lа, Sire, on y glisse.

On fait plus qu'y glisser, on y tombe. »

[9] Gribeauval йtait, avant la Rйvolution, directeur de l'artillerie; S. Rosa, poиte et peintre de l'йcole de Naples au XVIIe siиcle, fut un artiste violent et mouvementй.

[10] «Quelque chose d'obscur, quelque chose de divin »: formule souvent utilisйe par Hugo et dйjа notйe en 1830 (Choses vues, ouv. cit., 1830-1846, p. 106): «Il y a, dit Hippocrate, l'inconnu, le mystйrieux, le divin des maladies. Quid divinum. Ce qu'il dit des maladies, on peut le dire des rйvolutions. »

[11] «Cйsar rit, Pompйe pleurera. » Virgile, dans ce vers des Gйorgiques, йvoquait le triomphe de Cйsar sur Pompйe а Pharsale.

[12] Orthographe admise jusqu’en 1935 [NdC]

[13] Souvenir de Virgile (Gйorgiques, I, 495): «En labourant son champ, un paysan trouvera des armes rongйes d' une rouille rugueuse. » Virgile imagine lа l'йtat futur des champs des deux batailles qui fondиrent l'Empire romain: Pharsale – Cйsar l'emporte sur Pompйe – et Philippes – Octave et Antoine dйfont l'armйe des meurtriers de Cйsar, Brutus et Cassius.

[14] Hugo йcrit 46 ans aprиs Waterloo, et Napolйon avait 46 ans le 18 juin 1815, comme Jean Valjean а sa sortie du bagne.

[15] Voici l'inscription: Dom – Cy a йtй йcrasй – par malheur – sous un chariot – Monsieur Bernard – de Brye marchand – а Bruxelles le (illisible) – febvrier 1637

[16] Ce guide s'appelait en rйalitй Decoster.

[17] Hymne patriotique et rйpublicain plus encore qu'impйrial, aussi cйlиbre que La Marseillaise pendant la pйriode rйvolutionnaire. Il fut chantй а nouveau en 1840.

[18] Splendid! (mot textuel).

[19] Souvenir d'enfance: des grenadiers hollandais faisaient partie de l'escorte oщ la voiture de Mme Hugo avait pris place pour traverser l'Espagne et ce sont eux qui remirent sur la route sa voiture а-demi versйe au bord d'un prйcipice. Hugo rиgle ici, йquitablement, d'anciens comptes avec Wellington, vainqueur en Espagne de Joseph et du gйnйral Hugo, et dont l'avancйe avait jetй sur la route du retour en France, avec les autres familles franзaises, Mme Hugo et ses deux cadets. Les grenadiers ont changй de camp; mais V. Hugo lui-mкme, en 1814 et en 1815, applaudissait l'entrйe des Alliйs а Paris tandis que son pиre dйfendait Thionville contre eux.

[20] Hugo retrouve ici les accents de L'Expiation (Chвtiments, V, 8): «Soudain, joyeux, il dit: Grouchy! – c'йtait Blьcher. »

[21] «Tel йtait le destin »: parodie du «Hoc erat in votis »: «C'est ce que je souhaitais », d'Horace (Satires, II, 6, 1). Transposition pertinente, car le destin est par dйfinition ce qui contrecarre nos projets.

[22] On sait que Lamartine, dans son Cours familier de littйrature, vit dans le «mot » de Cambronne pure «dйmagogie grammaticale ». Hugo rйpondit а Lamartine, aux critiques et aux historiens qui contestaient l'authenticitй de cet «excrйment »: «Il entrait de droit dans mon livre. C'est le misйrable des mots. »

[23] William Shakespeare justifiera longuement ce droit au shocking en des termes trиs proches: «Dйfense de hanter le cabaret du sublime. […] Un curieux genre pudibond tend а prйvaloir; nous rougissons de la faзon grossiиre dont les grenadiers se font tuer; la rhйtorique a pour les hйros des feuilles de vigne qu'on appelle pйriphrases; il est convenu que le bivouac parle comme le couvent, […]. […] un vйtйran baisse les yeux au souvenir de Waterloo, on donne la croix d'honneur а ces yeux baissйs; de certains mots qui sont dans l'histoire n'ont pas droit а l'histoire, et il est bien entendu, par exemple, que le gendarme qui tira un coup de pistolet sur Robespierre а l'Hфtel de Ville se nommait La-garde-meurt-et-ne-se-rend-pas. » (II. 2, 4.) On voit que Hugo ne pardonnait pas а Lamartine d'avoir les pudeurs d'une Mlle Gillenormand aоnйe.

[24] «Combien pиse le chef? » (Juvйnal, Satires, X). Hugo aime la formule: voir l'йpigraphe du poиme XIII des Feuilles d'automne consacrй а Napolйon: «Quot libras in duce summo? » et, dans William Shakespeare (II, 4, 1): «Quot libras in monte summo? »

[25] Une bataille terminйe, une journйe finie, de fausses mesures rйparйes, de plus grands succиs assurйs pour le lendemain, tout fut perdu par un moment de terreur panique (Napolйon, Dictйes de Sainte-Hйlиne).

[26] Le soldat de fer vaut le «duc de fer », surnom de Wellington.

[27] Chiffres donnйs par le journal L'Йtoile belge du 6 juin 1861.

[28] Voir, plus haut, la note 13 du mкme livre.

[29] Date de l'entrйe de Napolйon dans Paris, premier des Cent-Jours.

[30] Le postillon dйsigne Murat, fils d'aubergiste mais qui n'avait jamais йtй postillon. Le «sergent » est Bernadotte, sergent-major en 1789.

[31] Compagnon du gйnйral Hugo en Espagne, blessй а Waterloo, Foy fut le principal orateur de la gauche libйrale а la Chambre, de 1819 jusqu'а sa mort. Le peuple de Paris lui fit, en 1825, des funйrailles grandioses. Dans l'histoire, et dans le roman, il fut relayй par le gйnйral Lamarque (voir IV, 10, 3).

[32] Mйdecin de Louis XVIII.

[33] Surnom de Jacques Dupont, un des chefs de la Terreur Blanche а Nоmes. Victor Hugo avait contribuй а rйpandre sa «gloire » par un article du Conservateur littйraire de 1820.

[34] Nec pluribus impar йtait la devise de Louis XIV: «incomparable ».

[35] Cet article avait dans la Charte «octroyйe » le rфle de l'article 16 dans notre constitution actuelle.

[36] Le poиme des Chвtiments «Aux morts du 4 dйcembre » (I, 4) йtait dйjа construit sur cette ambiguпtй du mot «paix ».

[37] Йcho de la proclamation de Napolйon quittant l'оle d'Elbe le 25 fйvrier 1815: «La victoire marchera au pas de charge; l'Aigle, avec les couleurs nationales, volera de clocher en clocher jusqu'aux tours de Notre-Dame. »

[38] Dйbut d'une йpigramme de Virgile contre un plagiaire oщ le poиte se compare — et s'adresse — а ceux qui travaillent pour d'autres: «Oiseaux, vous йdifiez des nids, mais ce n'est pas pour vous… »

[39] Chauves-souris.

[40] L'auteur ne s'abstient pas sans quelque ironie de commenter le comportement des armйes de Napolйon III. Les Chвtiments, eux, disent, violemment, que depuis 1830 l'armйe a perdu, en Algйrie, toutes ses traditions d'honneur.

[41] Le Palatinat ayant йtй ravagй en 1693, Turenne, mort en 1675, n'y fut pour rien. Mais il est vrai qu'il «tolйrait le pillage ».

[42] La Gazette des tribunaux ne fut rйguliиrement publiйe qu'а partir de 1825. Les articles suivants – dont le narrateur invite explicitement а apprйcier le style et l'exactitude – sont йvidemment factices. Ils mettent d'autant mieux en њuvre l'effet de rйel tirй de la citation d'un document que le lecteur est capable de les critiquer.

[43] Citation exacte du poиme Le Pauvre Diable de Voltaire (1758).

[44] «Il creuse, et cache, dans une sombre fosse, des trйsors, / Un sou, de l'argent, des cailloux, un cadavre, des fantфmes, rien du tout. » Ce latin barbare, ce Tryphon, pourraient bien sortir de l'imagination de Hugo. Ce ne semble pas кtre entiиrement le cas puisque, dans une lettre au critique A. Darcel du 29 mai 1862, Hugo dit avoir trouvй ce «Tryphon et les crapauds de sa tombe » dans «le travail d'Auguste Leprйvost sur Saint-Georges de Bocherville. » (йd. J. Massin, t. XII, p. 1173.)

[45] L'Orion, lancй en 1813, servit bien de «vaisseau-йcole » mais il fut toujours basй а Brest oщ Hugo le vit en avril 1834.

[46] L'Espagne, aprиs une brиve expйrience de monarchie libйrale (1820-1822), connut une rйaction violente, ultra et clйricale, qui donna а la Sainte-Alliance, au Congrиs de Vйrone de 1822, l'occasion d'intervenir. Chateaubriand, piйgй par son rкve de gloire, accepta que l'armйe franзaise aille, «sous le drapeau blanc », effacer а la fois la cause libйrale espagnole et les souvenirs des armйes napolйoniennes. Cette guerre, trиs impopulaire en France, fut l'occasion d'une vйritable terreur blanche que le duc d'Angoulкme s'efforзa de contenir, d'oщ son nom «le hйros d'Andujar ».

[47] Voir la note 7 de la premiиre partie, livre 2.

[48] Ce jugement implique la condamnation du grand responsable de cette «guerre » piteuse et qui devait кtre glorieuse pour son initiateur, Chateaubriand.

[49] «Le roi pur et simple »: mot d'ordre des «absolutistes ».

[50] Nom colonial donnй а tous les insectes ailйs et piquants. Toute cette description est textuellement reprise d'une page de l'album de voyage de 1839, lorsque Hugo visita Toulon. Quelques lignes plus haut, Hugo avait notй: «Cariatides de Puget […]. Vieux forзat en cheveux blancs, assis sur une borne, sa grosse chaоne au cфtй […]. » Et, d'une autre йcriture: «Jean Trйjean » (premier nom donnй au hйros).

[51] L'йpisode est inspirй par un йvйnement rйel (juin 1847) sur lequel Hugo avait йtй prйcisйment documentй. Il en intitule le rйcit manuscrit: «Note йcrite pour moi dans les premiers jours de juin par M. le baron La Ronciиre Le Nourry, aujourd'hui (mai 1860) capitaine de vaisseau, ami de Napolйon Jйrфme et prochainement contre-amiral. » Le texte de Hugo reprend parfois mot pour mot cette note, mais le forзat ne s'йtait pas йvadй.

[52] La date du 16 novembre 1823 est celle de la derniиre lettre connue d'Eugиne, lettre pleine d'amertume, de jalousie et de sentiment d'abandon. Peut-кtre est-ce de ce jour que Hugo date le moment oщ son frиre s'enfonce dans le silence et la demi-mort de la folie.

[53] Une note de Hugo prouve son intention d'indiquer «que J. Trйjean se regarde comme la cause du malheur de Fantine et que tout ce qu'il fait pour Cosette est une rйparation ». Il n'y a pas donnй suite et ce titre seul indique ce motif du dйvouement de Jean Valjean а Cosette en mкme temps que la nature des paroles dites а Fantine en I, 8, 4.

[54] Ce rapace amйricain semble avoir ravi Hugo qui l'a notй dans un carnet avant d'introduire cet oiseau bonapartiste а Montfermeil.

[55] Ce sont les mкmes mauvaises herbes que M. Madeleine sait, lui, «extirper » – voir note 4 en II, 4, 3.

[56] Pour la premiиre apparition de Gavroche, cette phrase traduit а peu prиs le dйbut du Psaume 129, chantй а l'office des morts: «Deprofundis clamavi ad te Dominum »: «Du fond des tйnиbres j'ai criй vers toi, Seigneur. » Le cйlиbre premier poиme des Feuilles d'automne: «Ce siиcle avait deux ans… » fait percevoir ce que ce cri a d'autobiographique:

Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix

Si dйbile qu'il fut ainsi qu'une chimиre

Abandonnй de tous exceptй de sa mиre.

[57] Hugo donnait cet aimable surnom а Pierre Leroux.

[58] Colonie franзaise fondйe au Texas en 1818 par quelques centaines de bonapartistes et libйraux proscrits. Une souscription avait йtй lancйe par le journal La Minerve, dйbut 1819, pour soutenir les colons.

[59] Voir II, 1, 19.

[60] Sur la prйsence de cette image obsйdante, depuis Notre-Dame de Paris » voir aussi, par exemple, Javert en II, 5, 10 et l'йgout en V, 3, 7.

[61] La suppression du «de » n'est pas vraiment populaire, puisque Mme Hugo elle-mкme йcrit ainsi, mais tend а le devenir.

[62] Peut-кtre les cheveux de Fantine.

[63] Hugo emploie ici une chose entendue et notйe: Choses vues, ouv. cit., 1847-1848, p. 57.

[64] Une ancienne coutume, pratiquйe jusqu'а la fin de la monarchie, voulait qu'un condamnй а mort rencontrй par le Roi fыt graciй. Le condamnй du Dernier Jour attendait vainement cette rencontre. Ici, elle authentifie en quelque sorte la grвce acquise et la redouble.

[65] Les Deux Forзats ou La Meuniиre du Puy-de-Dфme fut effectivement jouй а la Porte-Saint-Martin, mais en 1822 et en tout cas pas le jour de Noлl oщ les thйвtres faisaient relвche.

[66] Cette notation transpose sur les trois fillettes l'inquiйtude qu'йprouva un jour Hugo au spectacle de la rencontre, notйe dans Choses vues (ouv. cit., 1830-1846, p. 333), d'un pauvre homme «maigre, hagard […] la tкte nue et hйrissйe » avec la voiture d'une dame «en chapeau rose […] fraоche, blanche, belle, йblouissante […] ». «L'homme avait sous le bras un pain. Le peuple disait autour de lui qu'il avait volй ce pain et que c'йtait а cause de cela qu'on l'emmenait. […] Cette femme ne voyait pas l'homme terrible qui la regardait.

«Je demeurai pensif.

«Cet homme n'йtait plus pour moi un homme, c'йtait le spectre de la misиre, c'йtait l'apparition difforme, lugubre, en plein jour, en plein soleil, d'une rйvolution encore plongйe dans les tйnиbres, mais qui vient. […] Du moment oщ cet homme s'aperзoit que cette femme existe, tandis que cette femme ne s'aperзoit pas que cet homme est lа, la catastrophe est inйvitable. »

[67] Avec le prйnom primitivement donnй а Marius – Thomas – cette poupйe forme l'identitй complиte de Catherine Thomas: la femme auprиs de qui, dиs 1803 vraisemblablement, Lйopold se consola de l'absence de sa femme, et qu'il finit par йpouser sitфt Sophie morte, en septembre 1821, au scandale de ses fils. Autant qu'une rйconciliation posthume avec son pиre et un hommage, on peut voir lа, de la part de Hugo, de l'amertume – poupйe que cette Catherine! – voire une terrible dйrision: la «dame » remplace Fantine auprиs de Cosette comme Catherine remplaзait Sophie. Mais on peut spйculer а perte de vue – ou rкver – puisque Catherine йtait aussi le dernier prйnom donnй а Lйopoldine, dont un des surnoms йtait «poupйe ».

[68] Organe des «doctrinaires », libйral, et dont le programme йtait «d'infliger la publicitй aux hommes politiques ». Quelque chose donc d'intermйdiaire entre Le Canard enchaоnй et Le Monde.

[69] Les manuscrits du Victor Hugo racontй par Adиle Hugo disent comment, au retour d'Espagne dont c'est un des trиs rares souvenirs, le petit Victor perdit deux cadeaux paternels. Une piиce d'or, offerte par le comte de Tilly, en qui d'autres dйtails permettent de reconnaоtre une figure paternelle, se perdit dans une fente de la voiture et ne fut jamais retrouvйe; une montre en or, donnйe а l'enfant par son pиre, glissa de la poche de son pantalon, dans des circonstances pudiquement йvoquйes mais assez prйcisйment pour qu'on comprenne qu'elle dut rejoindre l'йgout. Deux gestes manques par lesquels Victor sanctionnait et assumait la perte de son pиre. Les dons de Jean Valjean adoptant Cosette retournent exactement ces maladresses et, chez Victor Hugo, l'or restera durablement liй а la paternitй.

On se souviendra enfin qu'en cette annйe 1823, Hugo revoit pour la premiиre fois son pиre avec qui il avait renouй des relations progressivement plus affectueuses depuis la mort de Sophie, mais qu'il n'avait pas revu depuis 1815. Lйopold venait assister au baptкme du premier enfant de son fils – Lйopold, qui mourra deux mois plus tard – et traiter avec Ladvocat pour la publication de ses Mйmoires. L'ode А mon pиre cйlиbre ces retrouvailles.

[70] Cette lettre, dйjа lue en I, 6, 1, ne portait pas alors de date. Celle-ci s'explique: du 25 mars au 25 dйcembre 1823 se sont йcoulйs exactement les neuf mois qui sйparent l'Annonciation de la Noлl, et cette «nativitй » de Cosette fait symboliquement de Jean Valjean sa mиre. (Voir aussi note 6 du livre suivant et «C'est peut-кtre ma mиre cet homme-lа! » – IV, 3, 6; p. 705.)

[71] On l'a compris depuis longtemps, mais le roman tient а ne rendre au hйros son identitй qu'aprиs l'adoption de Cosette. Elle le rend а la vie en une sorte de rйsurrection ou de seconde naissance, et а lui-mкme en l'exposant а de nouvelles йpreuves.

[72] Ce promeneur rousseauiste est bien sыr Hugo lui-mкme, dйjа «passant » а Waterloo (II, 1,1), bientфt nommй «rфdeur de barriиres » (III, 1, 5).

[73] Dans cet intervalle, prophйtique – car l'hйsitation appartient а la premiиre rйdaction –, se lit la date de 1851, annйe du coup d'Йtat et du dйpart en exil. Mais c'йtait dйjа, en 1845-1848, l'inversion de 1815.

[74] En mai 1827, Ulbach, вgй de vingt ans, tua la jeune fille qu'il aimait. Ce souvenir reparaоtra en IV, 2, 1.

[75] Par son numйro et son voisinage (Hфpital, dйpart de la chaоne du bagne, lieu des exйcutions capitales) cette maison est donc localisйe au centre mкme de la misиre.

[76] Cette petite digression est de celles, trиs nombreuses, par lesquelles le roman s'offre comme livre total et virtuellement unique: Bible religieuse autant qu'encyclopйdie des connaissances utiles. Йnigmatique cependant est la date de juillet 1845. Peut-кtre exacte, elle ne pouvait pas ne pas rappeler а Hugo ce matin du 5 juillet 1845 oщ il fut surpris en «flagrant dйlit d'adultиre » avec Lйonie Biard.

[77] Contractions abdominales douloureuses consйcutives а l'accouchement.

[78] V. Hugo rappelle ici directement son exil, au moment oщ son hйros se trouve traquй comme lui-mкme l'avait йtй en dйcembre 1851.

[79] Sous l'impulsion du baron Haussmann.

[80] Ce chapitre et le suivant datent de l'exil; ils йtaient exigйs par le «dйpaysement » du couvent – voir note 2 du livre suivant.

[81] V. Hugo nйglige de donner au pont son nom monarchique: «pont du Jardin du Roi », comme il l'a lui-mкme expliquй dans L'Annйe 1817.

[82] Ce «Y », imaginй une fois le couvent «dйpaysй » sur la rive droite, prend sens par rapport au «A » de Waterloo, commencement d'une histoire dont le couvent, а une lettre prиs, aurait pu кtre l'achиvement.

[83] Triste modernisation de Paris, fondйe essentiellement sur des jeux et des prisons. Mazas йtait bien connue de la famille Hugo puisque c'est lа qu'en 1850 les fils Hugo avaient йtй incarcйrйs, pour dйlit de presse.

[84] Quartier imaginaire oщ Hugo, en 1862, a transposй point par point la topographie rйelle du couvent de la rue Neuve-Sainte-Geneviиve dйcrit en 1847.

[85] Comme le Besanзon du premier poиme des Feuilles d'automne! C'est un indice de l'investissement autobiographique dans l'йpisode du couvent.

[86] «Il s'йtait adossй а cet angle et s'йtait hissй, avec la seule force musculaire des йpaules, des coudes et des talons, jusqu'au toit. […] On le reprit dans le Palais de Justice. Il s'appelait Battemolle. » (Rйcit de la visite du Palais de Justice dans Choses vues, ouv. cit., 1830-1846, p. 406.)

[87] Йcho de la formule du Richard III de Shakespeare: «Mon royaume pour un cheval! »

[88] Tous ces dйtails rappellent le jardin des Feuillantines; «[…] une immense allйe gazonnйe, au fond une superbe allйe de marronniers, dans un coin un puisard dessйchй, assez escarpй et profond […]. Des fouillis de broussailles, toutes sortes de coins, […]. » (Victor Hugo racontй …, ouv. cit., p. 127.)

[89] Le texte de l'йdition «de l'Imprimerie nationale » dit: «une assez grosse cloche ».

[90] Le lecteur, lui aussi, se souvient de I, 5, 7: Le pиre Fauchelevent devient jardinier а Paris.

[91] Pastiche de La Fontaine: «Honteux comme un renard qu'une poule aurait pris. » (Fables, I, 18, Le Renard et la Cigogne.)

[92] Pourquoi 62? Peut-кtre parce que 1862, date de l'achиvement et de la publication du livre, rйpond au 1851-1815 du numйro 50-52 de la masure Gorbeau. Dans une page du manuscrit Hugo йcrit, par un lapsus significatif, «52 de la petite rue Picpus ».

[93] Une sйrie de transformations successives a abouti а ce couvent, irrйel mais dйmonstratif. La derniиre, contemporaine de l'ajout du livre 7, achиve d'йloigner le Petit-Picpus de son modиle: le couvent des bйnйdictines de l'Adoration Perpйtuelle du 12, rue Neuve-Sainte-Geneviиve, aujourd'hui installйes а Rouen. А la source originelle, encore non identifiйe, se sont ajoutйes des informations venues de Lйonie Biard – dont la tante йtait demeurйe plusieurs annйes rue Neuve-Sainte-Geneviиve – et de Juliette, prisonniиre plus que pensionnaire, dans son enfance, du couvent des Dames Saint-Michel, ainsi que des sources documentaires ordinaires: Morйri, Sauval, etc.

Sur le manuscrit, Hugo note qu'il «dйpayse » le couvent – et modifie l'ordre dont il relиve, mais non les rites – pour йviter les «criailleries » des ordres existants et les «tracasseries » possibles. Prйtexte plus que vraie raison: en cela Hugo agit de la mкme maniиre que pour la barricade ou Mgr Myriel: la prйcision de l'information combinйe aux dйcalages permet aux «effets de rйel» de fonctionner sans cantonner le texte dans l'exactitude ponctuelle: d'harmoniser dans une vйritй nouvelle le sens voulu par le roman et le respect de la rйalitй. Ajoutons que Le Pиre Goriot avait rendu cйlиbre la rue Neuve-Sainte-Geneviиve: adresse de la pension Vauquer – sorte de couvent, d'un autre style.

[94] Ordre inventй par Hugo qui utilise, en le dйformant un peu, le nom d'un rйformateur espagnol de l'ordre cistercien, Martin de Vargas, mort en 1446.

[95] Textuellement: «Elle n'apprendra ni а lire ni а йcrire sans l'autorisation expresse de la Supйrieure. »

[96] Cette prйcision, exacte pour les communautйs de la rue Neuve-Sainte-Geneviиve et de la rue Picpus, prйpare aussi l'йpisode du livre 8.

[97] Souvenir de Lйonie Biard, alors petite fille, а qui l'on interdit effectivement de passer sa main а travers les barreaux pour la donner а sa tante.

[98] La mкme antithиse intitule Les Rayons et les Ombres.

[99] Ce chвtiment, comme la description du rйfectoire, vient de Juliette dont le couvent, maison de redressement et prison pour «filles repenties » est aussi contradictoire avec le pensionnat chic de Lйonie que le sont les «sйvйritйs » des religieuses avec les «gaоtйs » des enfants.

[100] «Personne ne communiquera nos rиgles ou nos institutions aux йtrangers. »

[101] Cette «duchesse » n'est autre que Juliette. Hommage flatteur si, lors de son intervention prйcйdente – pour la «petite patenфtre blanche » – la mкme Juliette n'avait йtй dйsignйe comme «vieille[s] femme[s] aujourd'hui ». La contradiction qui caractйrise tout le couvent, – et le fait mкme d'emprunter, pour le dйcrire, aux deux amantes, rivales entre elles de surcroоt – s'йtend ici а une seule des informatrices.

[102] Cette grande dame, sйquestrйe et passant pour morte, est une sorte de double fйminin de Jean Valjean.

[103] Ce que cachait aux pensionnaires le rideau de serge, et qui donne sens – grotesque, galant et nostalgique – а l'anecdote, Hugo lui-mкme le savait, et beaucoup de ses contemporains. Chateaubriand, par exemple, qui fait ce portrait: «Le duc de Rohan йtait fort joli; il roucoulait la romance, lavait de petites aquarelles et se distinguait par une йtude coquette de toilette. Quand il fut abbй, sa pieuse chevelure йprouvйe au fer avait une йlйgance de martyr. Il prкchait а la brune, dans des oratoires, devant des dйvotes. […] Guйrin, faisant le portrait de l'abbй-duc, lui adressait un jour des compliments sur sa figure; l'humble confesseur lui rйpondit: «Si vous m'aviez vu priant. » (Mйmoires d'outre tombe, texte citй par G. Venzac, Les Premiers Maоtres de V. Hugo, Bloud et Gay, 1955, p. 259.)

[104] C'est Juliette qui montait «aux commoditйs », au second йtage, pour voir le visage du joueur de flыte. Contrairement aux personnages du roman, elle ne put jamais en «distinguer l'вge ni la figure ».

[105] «De mйrite inйgal, trois corps pendent а des branches: Dismas et Gesmas, entre eux deux, la puissance divine. Dismas aspire au royaume d'en haut, Gesmas, le malheureux, au royaume d'en bas. Que sur nous et nos biens s'йtende la protection de la puissance suprкme. Rйcite ces vers et tes biens ne te seront pas volйs. »

[106] Dans cette liste de noms se distinguent les noms d'origine maternelle: Auvernй, oщ Sophie Hugo avait vйcu, nom dйjа donnй au hйros de Bug-Jargal; les noms d'origine paternelle: Cogolludo, Cifuentиs et Siguenza: lieux d'Espagne dont Joseph avait fait comte Lйopold Hugo; La Miltiиre et La Laudiniиre: propriйtйs achetйes par le pиre de Hugo prиs de Blois; les noms venus de l'enfance: Mlle Roze, dont l'homonyme, Mlle Rose fascinait l'enfant Hugo lorsqu'elle mettait ses bas (voir Victor Hugo racontй …, ouv. cit., p. 102); les noms venus de l'amour, Juliette se trouvant ici sous son patronyme rйel, Mlle Gauvain, et sous son nom de thйвtre, Mlle Drouet.

[107] Il s'agit de la «lettre йcrite il y a vingt-cinq ans par une ancienne pensionnaire » citйe p. 391. En fait, le texte reprend ici non le manuscrit de Juliette, mais celui de Lйonie!

[108] «Aprиs les coeurs, les pierres. »

[109] Bouffon imitant comiquement des danses guerriиres.

 

[110] Un ouvrage consultй par Hugo plaзait cet arbre dans le jardin du couvent de la rue Neuve-Sainte-Geneviиve. Il a йtй remplacй au Petit-Picpus par un «sapin aigu », mortifиre а cфtй du «bouclier ». Du coup ce fйcond marronnier a йtй transfйrй dans cet autre couvent, plus souriant. Ici s'observe la soumission des sources – les textes y remontent plus qu'ils n'en dйcoulent – au sens.

[111] «Elles se sont envolйes. »

[112] «Ici je repose; j'ai vйcu vingt-trois ans. » Cette йpitaphe, trouvйe dans les dйcombres d'Aventicum (ancienne capitale de l'Helvйtie) avait йtй notйe par Hugo dans l' Histoire de la confйdйration suisse de Muller, avec ce commentaire: «Cette inscription qui faisait pleurer Byron et rкver Mьller ». (Le Tas de pierres, ed. J. Massin, t. VI, p. 1138.)

[113] Ce «jardin fermй » vient du Cantique des cantiques (IV, 12) oщ il a un tout autre sens: «C'est un jardin fermй que ma sњur, ma fiancйe, une source close, une fontaine scellйe. […] Qu'il entre mon bien-aimй dans son jardin, qu'il en goыte les fruits exquis. »

[114] Chef des eunuques noirs du sйrail а Constantinople.

[115] Abbaye situйe а une cinquantaine de kilomиtres au sud de Bruxelles. En septembre 1862, Hugo note: «Villers. Revu les cachots de l'abbaye sur la Dyle; la boоte de pierre а mettre les hommes n'y est plus. […] La chose йtait dйnoncйe dans Les Misйrables. Il йtait bon de la faire disparaоtre. » (Choses vues, ouv. cit., 1849-1869, p. 374.)

[116] «Bњuf blanchi а la craie » (Juvйnal, Satires, X, 65-66).

[117] Le 12 juin 1860, Hugo йcrivait а Nefftzer: «Nous contestions sur Dieu autrefois; je suis sыr que nous serions d'accord aujourd'hui. Il faut dйtruire toutes les religions afin de reconstruire Dieu. J'entends: le reconstruire dans l'homme. Dieu, c'est la vйritй, c'est la justice, c'est la bontй; c'est le droit et c'est l'amour. »

[118] Schopenhauer, Le Monde comme volontй et comme reprйsentation, 1819.

[119] Gymnase d'Athиnes oщ enseignait Aristote.

[120] Phrase prononcйe par Jйsus-Christ а la Cиne (Matthieu, XXVI, 26) devenue la parole liturgique de la «consйcration ».

[121] Hugo justifie ici l'ajournement des textes philosophiques dont il avait entrepris la rйdaction en mкme temps qu'il revenait aux Misйrables; voir Proses philosophiques des annйes 1860-1865 au volume Critique.

[122] «Йlevй а Dieu par Voltaire »: inscription gravйe sur l'йglise de Ferney (1770).

[123] La Fontaine, dans Le Jardinier et son seigneur:

Un amateur de jardinage

Demi-bourgeois, demi-manant… (Fables, IV, 4.)

[124] Taverne, auberge du dernier rang, chambre; premier emploi attestй: Vidocq, Les Voleurs, 1836.

[125] «Cette offrande donc… »: premiers mots de la priиre prйcйdant la «consйcration ».

[126] Hugo s'amuse ici а pasticher la langue dйvote, comme il l'a dйjа fait pour la prose journalistique (II, 2, 1) et l'йloquence judiciaire (I, 7, 9). Sur ce dйmontage des codes sociaux, voir l'йtude de F. Vernier: «Les Misйrables: un texte intraitable » dans Lire LES MISERABLES, J. Corti, 1985.

[127] L'insecte de la gale.

[128] «La croix reste fixe tandis que tourne le monde. »

[129] Cet auteur, comme ses йcrits, semble de l'invention de Hugo.

[130] En fait, peu de jours avant sa mort, en septembre 1558, Charles Quint aurait organisй et contemplй le spectacle de ses propres funйrailles.

[131] Ce cimetiиre dйjа citй (voir II, 6, note 5) йtait en cours de dйsaffectation а cette date. Mais c'est lа qu'avaient йtй enterrйs Lahorie en 1812 et la mиre de Victor Hugo en 1821.

[132] «Ceux qui dorment dans la poussiиre de la terre se rйveilleront, les uns dans la vie йternelle, les autres dans le tourment, les yeux ouverts pour toujours. » Cette phrase dйmarque les versets de l'Йvangile de saint Jean (V, 28-29) lus а l'office du 2 novembre: «[…] l'heure vient oщ ceux qui sont dans les sйpulcres en sortiront au son de sa voix, ceux qui ont fait le bien pour une rйsurrection de vie, et ceux qui ont fait le mal ressusciteront pour кtre condamnйs. »

[133] «– Des profondeurs, (voir II, 3, note 4.)

– Donne-lui, Seigneur, le repos йternel.

– Et que la lumiиre brille sans fin pour lui. » Ce sont les formules du rituel catholique de l'inhumation.

[134] «Perdre la carte: se troubler, s'йgarer, se brouiller dans ses idйes. Se dit par allusion а un capitaine qui, ayant perdu ses cartes, ne saurait comment se diriger. » (P. Larousse, Grand dictionnaire …)

[135] Hugo a vйcu enfant, avec ses frиres, cette expйrience du silence, ayant а garder le secret sur la prйsence de Lahorie aux Feuillantines.

[136] Hugo dйmarque l'injonction йvangйlique: «Rendez а Cйsar (c'est-а-dire а l'Empereur) ce qui est а Cйsar, et a Dieu ce qui est а Dieu. »

[137] Le lecteur retrouvera cette valise en V, 6, 3 sous le nom de «l'insйparable ». Ces reliques complиtent les flambeaux, comme Cosette a succйdй а Mgr Bienvenu. Hugo lui aussi avait conservй, toujours visible а Villequier, la robe que portait Lйopoldine le jour de sa mort.

[138] Cette baraque, comme plus tard l'arriиre-maison de la rue Plumet (IV, 3, 1), rйpиte la chapelle oщ se tenait Lahorie au fond du jardin des Feuillantines. Voir Le Droit et la Loi (Actes et Paroles I, Avant l'exil au volume Politique): «Il habitait toujours la masure du fond du jardin […] » et Victor Hugo racontй …, ouv. cit., p. 138 et suiv.



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